arbres verts forêt

Réduisons nos déchets

Sommes-nous de bons élèves du tri en Pays de Douarnenez ? Comment réduire davantage nos déchets ? Quels sont les impacts de la pollution plastique sur la biodiversité ? Le point sur ces questions environnementales.

Trier ses déchets : un jeu d’enfants

D’année en année, la quantité de déchets triés augmente car le tri sélectif se simplifie.

Depuis le 1er juin 2016, il est possible de déposer TOUS les emballages plastiques dans les sacs jaunes ou dans le sakatri (sac cabas jaune) en cas d’apport volontaire en conteneur. Qu’il s’agisse d’emballages en plastique, en métal, en papier ou en carton, le seul réflexe à avoir est de les mettre dans les sacs jaunes ou conteneurs jaunes.

© Pixabay

Les bonnes habitudes

  • Les masques chirurgicaux sont à jeter dans les sacs noirs et non dans les jaunes. Comme ils sont souillés, ils ne se recyclent pas et doivent être incinérés. C’est la même chose pour les mouchoirs en papier et les essuie-tout.
  • Pour gagner de la place dans les sacs jaunes et en utiliser moins souvent, aplatissez les bouteilles en plastique, les briques alimentaires et les cartons.
  • N’imbriquez pas les boîtes ou les pots de yaourts les uns dans les autres, car cela perturbe le travail des capteurs de tri des machines et celui des agents dans les centres de tri.
  • Les conserves ou autres emballages doivent simplement être bien vidés. Il n’est pas nécessaire de gaspiller de l’eau en les lavant avant.
© Pixabay

Quelques chiffres

Au total, 15 322 tonnes de déchets ont collectées en 2019 sur le territoire du Pays de Douarnenez.

> Sacs noirs : 4882 tonnes
> Sacs jaunes : 1203 tonnes dont 490 kg de papiers, 300 kg de cartons et 155 kg de plastiques
> Verres : 1033 tonnes
> Déchèteries : 8204 tonnes

A savoir

Même si les sacs noirs sont en diminution, des progrès de tri sont toujours possibles car on y trouve encore 28,7 % de matière organique biodégradable (rebus de cuisine ou de potager).

Installer un composteur dans son jardin ou son appartement permet de réduire la quantité de déchets collectés et fournit un très bon engrais naturel pour vos plantes et potagers !

Douarnenez Communauté a installé des bacs de compostage dans différents endroits de la ville, à la disposition des habitants, et propose également aux particuliers des composteurs à prix réduits pour valoriser leur bio-déchets.

© Pixabay - Manfred Antranias Zimmer

Mieux trier pour mieux recycler

Avec l’extension des bonnes pratiques de tri, les emballages qui étaient auparavant jetés par ignorance dans les sacs noirs et incinérés, sont désormais acheminés au centre de tri de Fouesnant pour être valorisés dans différentes filières de recyclage.

> Avec 27 bouteilles d’eau recyclées, on peut faire un pull polaire
> Avec 12 bouteilles de soda recyclées, un oreiller
> Avec 2 kg de canettes en aluminium recyclées, une trottinette

Pour réduire le déchet à la source, une règle simple est d’éviter, quand c’est possible, les produits sur-emballés ou à usage unique.

L’utilisation de récipients (bocaux, boîtes, sacs en tissu..) pour les aliments en vrac permet en plus d’ajuster les quantités à ses besoins. Le gaspillage alimentaire est mieux maîtrisé, tout comme le budget.

De même, remplacer les bouteilles d’eau par des gourdes ou des carafes est source d’économie : l’eau en bouteille représente environ 335€/m3 et l’eau du robinet sur le territoire 2€/m³.

« Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas » !

© Pixabay

Autres exemples d’objets à usage unique qui peuvent être remplacés

– le coton jetable par des carrés lavables
– les lingettes lavantes par des éponges et chiffons
– le film étirable par des boîtes hermétiques

A savoir :

Les bouteilles plastique ou autres emballages qui contiennent un certain pourcentage de matériaux biosourcés (ex : amidon de maïs, lin, chanvre) sont de faux bons amis, car ces déchets ne sont en réalité pas recyclables ! Les filières actuelles de recyclage ne sont pas adaptées pour traiter ces matériaux hybrides.

Seuls les emballages composés à 100 % de matière biosourcées sont valables et peuvent être jetés au compost, comme un déchet biodégradable.

L’océan, réceptacle de nos déchets non triés

(source : Parc naturel marin d’Iroise, cellule prévention et lutte contre les déchets plastiques).

De manière générale, 80% des déchets échoués sur le littoral viennent de la terre et 20% de la mer. Ces déchets, issus des bassins versants, sont charriés par l’eau (eau de pluie, fossés, rivières etc.) ou par le vent. Leur origine provient pour 1/3 de l’industrie, 1/3 de l’agriculture et 1/3 des usages domestiques.

Nous sommes donc tous producteurs de de déchets et chaque geste compte : les coton-tige ou lingettes jetés dans les toilettes, les détritus oubliés sur la voie publique, finissent irrémédiablement leur course dans l’océan.

Les suivis menés depuis 10 ans par le Parc naturel marin d’Iroise font apparaître une inversion de la tendance générale sur nos côtes : 70 % des déchets échoués viennent de la mer, et 30 % de la terre. Cette particularité s’explique par la forte présence d’activités liées au littoral : transport maritime, pêche professionnelle, aquaculture, plaisance.

Le rail d’Ouessant est une autoroute de la mer qui génère une pollution massive : perte de porte containers, déchets jetés par dessus bord etc. De nombreux macro déchets identifiés proviennent également de la pêche professionnelle : cordage, filets de pêche, morceaux de casiers à crustacés.

© Sergei Tokmakov

Le fléau du plastique

Quel que soit l’endroit dans le monde, entre 75 % et 83 % des déchets échoués sont du plastique. Sur le territoire de Parc naturel marin d’Iroise, ce pourcentage s’élève à 89%.

Au fil du temps, les matières plastiques se fragmentent. Les macro déchets se transforment en micro déchets puis en nano déchets. Ce phénomène représente un réel danger pour la biodiversité car cette pollution va se diffuser sur le long terme dans le vivant (oiseaux, poissons), dans les sédiments et dans l’eau.

© Pixabay / Meineresterampe

Pour aller plus loin

Douarnenez Communauté a la compétence en matière de gestion des ordures ménagères. Des animations sont régulièrement proposées pour informer des bonnes consignes de tri et des pratiques à suivre pour réduire ses déchets.
> vidéos et informations sur www.douarnenez-communaute.fr

L’association douarneniste Ystopia organise des ateliers participatifs, des débats et projections pour alerter sur la pollution plastique qui menace la biodiversité. Elle intervient notamment auprès des scolaires et dans les maisons de quartier. https://www.helloasso.com/associations/ystopia

Le Parc naturel marin d’Iroise participe au projet Preventing Plastic Pollution pour lutter contre les déchets plastiques :
https://parc-marin-iroise.fr/
https://preventingplasticpollution.com/