Les goélands, foire aux questions

Les goélands sont des oiseaux marins de la famille des Laridés. Les goélands ont peu à peu migré de leur milieu naturel vers les villes côtières à partir des années 70, attirés par une ressource alimentaire abondante : déchets de pêche, décharges à ciel ouvert, ordures ménagères. Aujourd’hui ces ressources se tarissent, mais les goélands se sont habitués à la ville.

Les 3 espèces de goélands présentes à Douarnenez sont protégées, il est interdit de capturer, déplacer, déranger, détruire ou altérer l’aire de repos ou de reproduction des goélands ainsi que les œufs et les nids. Toute personne les perturbant intentionnellement s’expose à une sanction (article L.411-1 du code de l’environnement).

Le nom « goéland » vient du verbe breton « gouelañ » qui signifie « pleurer » et fait référence au cri parfois plaintif de l’oiseau.

• Le goéland argenté (Larus argentatus)
  Sa tête, sa poitrine, et son ventre sont blancs, son dos et ses ailes (le manteau) sont gris clair, et l’extrémité de ses rémiges (les plumes des ailes) est noire et mouchetée de taches blanches. Le bec est jaune avec un point rouge sur la partie inférieure. Plutôt imposant, il mesure entre 50 et 70 cm. Son envergure peut atteindre jusqu’à 150 cm. Il peut vivre 12 ans environ.

• Le goéland brun (Larus fuscus)
  Il mesure entre 50 et 60 cm et son envergure est de 130 cm en moyenne. Il n’est pas brun, son manteau est gris foncé à noir, le reste du corps blanc. Les pattes sont jaunes à jaune orangé. Le bec est jaune et mince, avec une tache rouge sur la mandibule inférieure. Il peut vivre jusqu’à 26 ans.

• Le goéland marin (Larus marinus)
  C’est le plus grand des 3 espèces présentes à Douarnenez. Il mesure jusqu’à 80 cm pour une envergure allant jusqu’à 170 cm. Il se distingue par son manteau noir. Son bec parait plus fort que celui des autres goélands. Ses pattes sont roses. Il peut vivre jusqu’à 20 ans. C’est sûrement en l’observant que les grecs appelaient laridés cette famille d’oiseaux. En grec, laros signifie rapace de la mer.

Les mouettes sont, comme les goélands, de la famille des laridés, mais elles sont plus petites que les espèces de goélands présentes en Bretagne.

Les goélands paraissent de plus en plus nombreux en ville, mais leur population globale en Bretagne ne cesse de baisser depuis 2010. Dans son bilan de la saison de reproduction de 2022, l’association Bretagne Vivante constate que les effectifs dans le Finistère ont baissé de 23 % en zone urbaine et de 20 % dans le milieu naturel entre le recensement de 2009-2012 et celui de 2020-2022.

La Ville a choisi de cesser la stérilisation des œufs depuis janvier 2024. Cette pratique a été évaluée par le Comité Consultatif de Transition Écologique et s’est avérée peu efficace. Le choix a été fait en parallèle de privilégier une approche alternative dans le cadre d’un partenariat avec l’association Ystopia, afin que les habitants changent leur regard sur les goélands et adoptent les bons gestes pour limiter leur population, à commencer par réduire l’accès à la nourriture d’origine humaine.

Les goélands sont omnivores et apprécient tous les aliments que nous consommons, même si le pain, les frites ou les encas sucrés sont nocifs pour eux. Les nourrir entretient leur concentration à l’année à certains endroits de la ville, les rend moins farouches vis à vis des humains et favorise des comportements insistants voire le vol de nourriture.
Il est donc essentiel de ne pas les nourrir.

Si vous mangez à la plage ou au port, ne posez pas d’aliment au sol, ne leur en lancez pas, cela les encourage à venir vous chiper de la nourriture. Si vous le pouvez, adossez-vous à un mur, installez-vous sous un arbre ou un parasol, ou plantez un objet long (épuisette, parasol…) à proximité de vous.

C’est en février-mars que les couples se forment. Les pontes ont généralement lieu entre la mi-avril et la mi-mai. Les deux parents couvent 1 à 3 œufs pendant 25 à 28 jours avant l’éclosion. Les poussins restent environ 1 mois autour du nid avant l’envol.

Les poussins portent un duvet gris tacheté de noir, les premiers mois. Ensuite le plumage juvénile remplace le duvet, l’oiseau devient gris-marron, il est parfois nommé « grisard ». Ce n’est que vers 3-4 ans que les jeunes prennent leur plumage d’adulte.

Si vous observez que des goélands installent un nid sur votre toit, nous vous invitons à prévenir l’association Ystopia afin de contribuer au recensement des goélands nicheurs.

Toute initiative portant atteinte au nid, aux œufs et aux goélands est interdite et passible d’amende, car les goélands sont des oiseaux protégés.

En retirant des toits et terrasses, entre novembre et février, les éléments pouvant servir à sa construction : bouts de bois, végétation, plastiques. Il est également possible d’installer un effaroucheur qui ne blesse pas les oiseaux : des câbles tendus, des fanions ou girouettes.

Les jeunes tombent parfois au sol avant leur envol. Si vous en voyez, il est primordial de ne pas les toucher, les déplacer ni les nourrir. Même si leurs parents ne sont pas présents à leurs côtés, ils continuent de veiller sur leurs poussins et de les nourrir.

Il est aussi préférable de s’éloigner du poussin car les parents peuvent adopter une attitude offensive en voulant défendre leur progéniture.

Si vous estimez qu’ils sont en danger direct ou si leur présence au sol pose un problème en termes d’accès ou de déplacement pour vous, il est possible de faire appel à l’association Ystopia afin d’évaluer la situation et d’agir en conséquence.

Si vous observez un poussin blessé ou en difficulté, contactez Ystopia ou le service Environnement de la Ville afin d’évaluer la situation avant toute intervention.

Les goélands sont détritivores, ils jouent donc un rôle écologique important car ils participent au nettoyage de la ville et des bords de mer en se nourrissant par exemple de carcasses ou d’animaux malades et morts.