Conseil de saison : comment créer une mare naturelle

• Des tas de pierres, de tuiles et des pots en terre cuite cassés peuvent servir de zone de chauffe pour les reptiles (lézards à deux raies, lézards des murailles, orvets, etc …)
• Des troncs d’arbres, tas de bois ainsi que des petits tas de feuilles mortes peuvent servir de refuges et de garde-manger aux insectes et oiseaux.
• Des abris, comme les nichoirs à oiseaux et les hôtels à insectes, mangeoires, peuvent être aménagées.
• Une haie champêtre comprenant des plantes à baies et à fruits permet de favoriser les oiseaux des jardins.
• La création d’un compost permet de valoriser les déchets de cuisine et héberge différents insectes, vers de terre et champignons.
• Au pied de vos arbres, murs et haies, vous pouvez réaliser des prairies fleuries qui vont attirer papillons et abeilles.

Pour les plus motivés, la création d’une mare dite « naturelle », est l’aménagement idéal pour accueillir et protéger les amphibiens.

En effet, un projet national appelé trame verte et bleue, vise à enrayer la perte en biodiversité. Ce projet vise à mettre en place des corridors écologiques pour permettre des connexions entre les différents réservoirs de biodiversité et favoriser le déplacement des espèces.

• Tout d’abord, il faut réfléchir à l’emplacement de la mare.
  Plusieurs facteurs sont à prendre en compte : l’exposition idéale est le sud, mais prévoyant des plantes aquatiques hautes pour limiter le réchauffement de l’eau en été. Il faudra veiller à ne jamais dépasser les 26°C.
  L’emplacement de la mare ne doit pas se trouver sous les arbres pour éviter l’apport de matières organiques.
  Il faudra privilégier la zone moins fréquentée de votre jardin, proche d’une haie, d’une prairie fleurie, etc.
• Il faut ensuite définir sa taille. Là encore, tout dépendra de la dimension de votre jardin et de la place que vous voulez accorder à cette mare.
  En général, il faut prévoir 2 à 3 m² et atteindre une profondeur d’au moins 80 cm pour éviter que la totalité de l’eau ne gèle en hiver.
  Afin de préserver la faune sauvage et domestique, il faudra penser à faire des pentes de 10 à 20 % avec des systèmes qui permettront aux animaux de remonter en cas de chute dans la mare.
• Vient ensuite le souci de l’étanchéité. Le matériau le plus naturel reste la terre glaise (argile).
  Mis en place sur une épaisseur de 30 cm, ce matériau cumule plusieurs avantages : coût, facilité d’installation, produit naturel. Cependant le risque de fuite provoqué par les rongeurs et racines existe.
  Plusieurs autres matériaux peuvent être utilisés, chacun a ses avantages et ses inconvénients : béton ou bâches de différentes matières.
• Étape suivante : la mise en eau. Pour rester dans le thème de la mare « naturelle », l’idéal est de la remplir avec de l’eau de pluie ou de source.
  L’eau de ville convient parfaitement à condition de la laisser reposer quelques jours avant de planter pour que les éventuelles traces de chlore s’évaporent et que l’eau se réchauffe.
• Les plantations devront s’effectuer d’avril à septembre.
  Pour savoir quels végétaux planter, il convient de se renseigner sur les végétaux aquatiques ou de zones humides locaux auprès d’un pépiniériste.
  Attention, le prélèvement en zone humide est interdit, ces espaces sont protégés.
• Une fois que toutes les étapes seront réalisées, il faudra s’armer de patience avant de voir la faune sauvage s’installer.
  Ce type de mare n’a pas vocation à accueillir des poissons mais plutôt des amphibiens : crapauds, grenouilles, salamandres, tritons, ainsi que des insectes : gerris, éphémères, libellules et dytiques. Là encore, le prélèvement est interdit.