femme homme voguant sur la mer

Charpenterie marine

Découvrez la présentation de la FRCPM et les activités des Ateliers de l'Enfer.

Une formation bien bâtie

Transmettre les savoir-faire de la charpenterie marine : l’idée s’est concrétisée dans un Centre de formation quasi-unique en France qui détient une solide réputation et peut se targuer d’un taux d’insertion excellent.

Nous réalisons des commandes de bateaux de A à Z, étape par étape, qui seront restitués à de réels propriétaires.

Auparavant animateur pour enfants, il a passé son CAP de charpentier de marine au Centre de formation pour adultes des Ateliers de l’Enfer. 1 183 heures de formation et plus deux mois de stage en entreprise.

Comme lui, une vingtaine d’élèves est formée chaque année à Douarnenez, de toutes régions, de tous âges, de toutes situations. Un point commun les rassemble : l’amour du bois. Sans oublier, bien sûr, la volonté d’acquérir une compétence manuelle technique, liée au monde maritime. En plus de la charpenterie marine, le Centre a élargi ses enseignements à la voilerie et à la sellerie.

FRCPM

Traditions et polyvalence

Ici, on ne fait pas que du vieux gréement. L’idée est de transposer les techniques anciennes aux matériaux contemporains. Les élèves apprennent à saturer du bois en résine époxy, à fabriquer des voiles en Kevlar, à coudre des banquettes, capotes, tauds de voile qui équiperont des bateaux récents. « On est dans une logique qualifiante et diplômante, revendique Paul Robert, administrateur de la Fédération régionale pour la culture et le patrimoine maritimes en Bretagne (FRCPM). Notre devoir est de rendre les élèves polyvalents sur le marché du travail. Il y a 80 % de pratique en atelier plus la théorie nécessaire aux service des techniques manuelles ».

L’enseignement pragmatique des Ateliers de l’Enfer porte ses fruits. Pour preuve : le taux de réussite au CAP de Charpentier de marine atteint 90 %, promotion après promotion ! Et au sortir de la formation, 75 % des diplômés trouvent un emploi dans les chantiers navals de France ou exportent leur savoir-faire douarneniste dans différents pays d’Europe. « En sellerie et en voilerie, une bonne partie des élèves trouve du boulot avant même la fi n de la formation ou créé leur propre entreprise. On est sur une niche d’activité. »

D’autres secteurs, plus inattendus, offrent également des débouchés. « La compétence du bois courbe est transposable dans la fabrication de maisons en bois, de décors de cinéma, de comptoirs de bar etc. Quant aux techniques de sellerie, on les retrouve pour les fauteuils de cabinets médicaux, les sièges d’avion ou d’automobiles, etc. ». Autrement dit, les Ateliers de l’Enfer ont encore un bel avenir devant eux.

Pour en savoir plus

RESTAURER UN BATEAU DU PATRIMOINE, À QUOI ÇA SERT ?

A l’heure où l’on s’interroge beaucoup sur les conséquences économiques du Covid-19 et où l’inquiétude est de mise dans les milieux de la culture, du patrimoine et des festivals, il n’est pas inutile de rappeler l’effet économique multiplicateur des actions menées dans ces domaines.
Douarnenez, depuis plus de quarante ans, est le port le plus riche dans le domaine du patrimoine maritime. Les acteurs impliqués y sont nombreux et constituent une vaste chaîne opératoire qui de relais en relais construisent un véritable écosystème original. Celui-ci génère une activité économique appuyée sur des savoir-faire exceptionnels, une mobilisation extraordinaire des milieux associatifs, économiques et institutionnels. Les retombées en terme d’attractivité du territoire sont essentielles pour son avenir, encore plus aujourd’hui.

A l’instigation de Dz mécènes (fonds de dotation qui souhaite épauler les politiques publiques en faveur de la restauration des navires), le festival Temps fête, le Port-musée et la FRCPM-Ateliers de l’Enfer se sont associés pour élaborer une animation expliquant l’imbrication de tous ces acteurs, et l’importance du maintien d’une politique patrimoniale ambitieuse sur le terreau douarneniste.

Une création graphique de Fou de Bassan communication, produite avec le mécénat de la Caisse Régionale du Crédit Agricole du Finistère.
Durée 3’34’’, accessible depuis la chaîne YouTube du Port-musée et de ses partenaires.