Visite de la ferme de Corn ar Hoat dans le cadre du Programme alimentaire territorial.

Alimentation : consommons local

Alors que nous vivons sur un territoire agricole, les produits alimentaires que nous consommons sont majoritairement importés.

Des initiatives sont menées par la ville de Douarnenez et Douarnenez communauté pour relocaliser nos approvisionnements et développer des filières alimentaires plus vertueuses pour l’environnement, pour notre santé et pour l’économie locale.

Un plan d'action en 5 points

  • Soutenir l’installation de porteurs de projets agricoles et la conversion en agriculture biologique,
  • Développer les liens entre producteurs et consommateurs,
  • Encourager l’auto-production alimentaire,
  • Accompagner les changements de mode de consommation alimentaire vers une alimentation moins carnée et moins transformée,
  • Favoriser l’accès de tous à une alimentation saine et locale.

Suivez le guide

  • Le catalogue des producteurs en circuit court répertorie toutes les bonnes adresses pour relocaliser ses courses alimentaires. Plus de quarante agriculteurs y sont recensés ainsi que les groupements d’achat, Amap (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), commerces privilégiant les produits locaux, ainsi que des conseils pour manger mieux sans dépenser plus et réduire l’impact environnemental de l’alimentation.
  • Il est coédité par Douarnenez communauté et de la communauté de communes du Cap Sizun.
  • Ce catalogue est disponible gratuitement auprès de Douarnenez communauté, des mairies et offices de tourisme.
  • Retrouvez aussi le guide numérique téléchargeable.

La proximité au menu du projet alimentaire territorial : interview

Douarnenez Communauté s’est engagé depuis 2021 dans un Projet alimentaire territorial (PAT).

Katell Chantreau, vice-présidente de Douarnenez Communauté déléguée aux transitions écologiques et à l’environnement, et Sophie de Roeck, chargée de mission Projet alimentaire territorial expliquent quels sont les enjeux liés à ce PAT.

Quels sont les objectifs du Projet alimentaire territorial ?

Sophie de Roeck :

En premier lieu, il vise à développer une alimentation de proximité, réduire la distance entre le produit et l’assiette, ce qui permet de diminuer les transports de marchandises et l’empreinte carbone.

Les circuits courts représentent aujourd’hui une part infime de nos approvisionnements alimentaires, 6 % à 7 % au niveau national.

Le deuxième objectif, c’est favoriser la transition du monde agricole : développer les pratiques agroécologiques et susciter les échanges entre producteurs et consommateurs, entre agriculteurs proches de la retraite et porteurs de projets. La solidarité est au coeur du projet.

Quelle est l’origine du PAT ?

Katell Chantreau :

Douarnenez Communauté s’est dotée à partir de 2020 d’une vice-présidence aux transitions écologiques et à l’environnement, laquelle s’est engagée dans un Programme d’actions climat air énergie territorial (PACAET) dont l’un des volets concerne l’agriculture et l’alimentation.

Quand le ministère de l’agriculture a lancé un appel à projet pour la mise en oeuvre de Projets alimentaires territoriaux, nous nous sommes lancés, et avons obtenu une subvention de 100 000 € accordée sur 3 ans.

Comment avez-vous procédé pour mettre en place le PAT ?

Sophie de Roeck :

Dans un premier temps, nous avons réalisé un diagnostic afin d’avoir une bonne connaissance des ressources alimentaires du territoire et du tissu agricole.

Nous sommes allées sur le terrain rencontrer et questionner des agriculteurs, des porteurs de projets, des gérants de grandes et moyennes surfaces, des pêcheurs, des responsables de cuisines collectives, des structures et des bénéficiaires d’aides alimentaires.

Quelles sont les principales informations issues du diagnostic ?

Katell Chantreau :

Alors que nous vivons sur un territoire rural, les denrées que nous consommons font des kilomètres avant d’arriver dans nos assiettes. Et celles que nous produisons sur place sont exportées. Par exemple, nous produisons beaucoup de lait, (42 % de la production agricole de Douarnenez communauté) mais il n’existe pas de laiterie pour le transformer en yaourts et fromages, la totalité de la production est exportée.

Quelques filières locales se développent mais nous sommes très loin de l’autosuffisance.

Le diagnostic a été finalisé à la fin de l’année 2022. Quelle est la suite du projet ?

Sophie de Roeck :

Nous mettons en œuvre un plan d’actions en cinq axes à travers la publication d’un catalogue des producteurs en circuits courts, des ateliers jardinage ou encore des rencontres entre porteurs de projets et futurs cédants.

Le deuxième forum PAT a eu lieu le 25 novembre 2023 à Pouldergat. Il s’agissait d’un rendez-vous convivial où l’on pouvait apprendre à faire du beurre ou de la lactofermentation, rencontrer des producteurs ou échanger des graines.

Chiffres clés

  • 63% de la surface totale du territoire est agricole (chiffre 2021)
  • 43% de la surface agricole utile (SAU) est utilisée pour l’élevage laitier
  • -37% de main-d’oeuvre agricole en 10 ans
  • 20 porteurs de projets agricoles souhaitent s’installer sur notre territoire
  • 10,3% de la surface agricole utile (SAU) est cultivée en agriculture biologique
  • 22 exploitations travaillent en circuit court