potager solidaire

Quand jardinage rime avec partage

Potager solidaire

Aux Plomarc’h, conjointement avec les agents communaux, huit jardiniers temporaires participent à la valorisation paysagère du site. Une expérience gratifiante.

En mai 2001, sur l’initiative commune de partenaires sociaux et d’élus du territoire de Douarnenez, un atelier d’insertion Les jardins de la baie, géré par l’Ulamir du Goyen, a été implanté aux Plomarc’h.

Démarche volontaire de personnes bénéficiant de minima sociaux, et (ou) en rupture avec le monde du travail, sous contrat d’un an avec le Conseil départemental, huit hommes et femmes interviennent quatre matinées par semaine pour valoriser le site. Quand jardinage rime avec partage.

 

Des talents convergents

Les nouveaux jardiniers travaillent conjointement avec les agents communaux. Ils s’occupent du potager, du verger, du jardin des plantes aromatiques et des massifs qui ornent le village des Plomarc’h. Grâce à ces talents convergents, le site conserve toute sa beauté et participe au rayonnement de Douarnenez.

Notre mission, explique David Bordeix, éducateur à l’Ulamir du Goyen, est de redonner confiance aux personnes en difficulté et de les inscrire dans un projet de vie au quotidien, ou même professionnel, de sortir de l’isolement et de renouer le lien social. Nous avons tous une expérience à partager, quels que soient nos parcours.

La valorisation paysagère des Plomarc’h est une vitrine gratifiante pour ces jardiniers temporaires. Leurs interventions sur le site sont vues et appréciées des promeneurs. C’est une reconnaissance essentielle à leur reconstruction. ”

 

David Bordeix, animateur à l’Ulamir du Goyen

Un potager solidaire

La parcelle des Plomarc’h mise à disposition par la Ville de Douarnenez – environ 2 500 m2 – est un outil au service de la réinsertion de personnes bénéficiaires des minima sociaux qui s’investissent bénévolement dans les activités de l’atelier.

Reprendre confiance en soi au sein de la société Pour David Bordeix, animateur de l’atelier : « L’objectif premier de l’atelier, c’est de réécrire un quotidien. Cultiver la terre et produire des légumes, c’est valorisant, le maraîchage est un outil pour reprendre confiance, multiplier les échanges, favoriser la mixité sociale. »

Ainsi la plantation des pommes de terre nouvelles en février et leur récolte au milieu du printemps sont réalisées collectivement avec les enfants de l’Accueil de loisirs ou des écoles. Les légumes sont ensuite répartis entre les bénéficiaires de l’atelier et la Cuisine municipale pour les repas servis dans les cantines.

Produire plus pour participer à l’aide alimentaire

Pour 2022, l’atelier d’insertion ambitionne de doubler sa surface cultivée et sa production légumière. L’objectif est de développer de nouveaux partenariats et fournir des légumes à l’épicerie sociale du Centre communal d’action sociale.

En retour, les bénéficiaires seront invités à participer à des chantiers collectifs de plantations et récoltes.

« La précarité est en hausse et les structures prodiguant une aide alimentaire ont les plus grandes difficultés à obtenir des fruits et légumes frais, précise David Bordeix. En pratiquant la rotation des cultures, nous pouvons augmenter la production sans y consacrer plus de temps. Pour cela nous envisageons de nous équiper d’un micro-tracteur. »